Le budget de l’Etat de l’année 2025 accorde une importance cruciale à la maîtrise du déficit budgétaire et à l’évitement des dérapages financiers, afin d’assurer la durabilité des finances publiques et réduire le recours à l’endettement, c’est ce qui ressort du «rapport des hypothèses et des grandes orientations du budget de l’Etat de l’année 2025», publié sur le site du ministère des Finances.
L’objectif pour la période 2025-2027 étant, selon le même document, de créer l’espace budgétaire nécessaire à l’investissement dans des secteurs vitaux tels que la santé, l’éducation, le transport, et de mobiliser des allocations plus importantes pour développer les infrastructures et attirer davantage d’investissements internationaux.
Le budget de l’Etat pour l’année 2025 prévoit la présentation des projets et programmes des différents départements, en se basant sur les objectifs fixés par le Plan de développement 2023-2025 et les stratégies nationales, tout en accordant la priorité aux décisions présidentielles et aux mesures gouvernementales annoncées. Parmi les axes principaux de ce budget, figure la politique du compter-sur-soi pour maintenir les équilibres des finances publiques à travers le renforcement des ressources propres de l’État grâce à la lutte contre l’évasion fiscale et l’amélioration des mécanismes de travail adoptés par les directions de la fiscalité et de la douane.
Les efforts seront axés sur la réduction de la masse salariale (à travers notamment la rationalisation des recrutements), et la maîtrise des dépenses de gestion, en veillant surtout à améliorer la gestion des parcs automobiles des administrations, à rationaliser la consommation de l’énergie et de l’eau, et à gérer au mieux les dépenses de location des différentes structures étatiques, ainsi que des missions à l’étranger.
Le budget de l’Etat 2025 stipule, en outre, de renforcer le rôle social de l’Etat, en consolidant les dépenses d’intervention, de manière à favoriser «une redistribution des revenus», à lutter contre la pauvreté et à soutenir les programmes de santé et d’éducation. Ainsi, l’on procèdera à une augmentation du nombre de familles bénéficiaires de transferts sociaux et des allocations qui leur sont accordées.
Parmi les objectifs du budget de l’Etat pour 2025 figure également la rationalisation des dépenses de compensation, tout en veillant à préserver le pouvoir d’achat du citoyen. Pour ce faire, le gouvernement œuvrera à réduire la subvention des hydrocarbures, en minimisant le coût de production de la Steg et de la Stir, en mettant en œuvre des mesures de lutte contre le raccordement illégal au réseau de l’électricité et du gaz, et de contrôle des circuits de distribution de bouteilles de gaz (GPL).
En ce qui concerne la compensation des produits de base, le gouvernement sera appelé à prendre des mesures visant à rationaliser la consommation, à faire face à la spéculation et à la contrebande, et à améliorer la production agricole (en renforçant l’adaptation au changement climatique, en accordant la priorité à la subvention de système de grandes cultures de manière à assurer l’autosuffisance en blé dur, et à identifier des solutions au problème de pénurie d’eau).
S’agissant des dépenses de l’investissement, le Budget 2025 prévoit de conditionner l’octroi des financements aux départements concernés au degré d’avancement des projets aux niveaux national, régional et local tout en accordant la priorité aux projets bloqués et aux projets d’infrastructure.
Concernant la réforme fiscale, les efforts seront orientés vers l’élargissement de l’assiette fiscale, la lutte contre l’évasion fiscale, le renforcement de la compétitivité des entreprises, l’amélioration du climat d’affaires et la rationalisation des avantages accordés aux investisseurs
La période 2025-2027 est également cruciale en termes de mise en place des réformes nécessaires qui permettraient d’instaurer, à moyen terme, un modèle de développement intégré et durable, qui soit capable de faire face aux crises et de créer des emplois.
L’amélioration de la gouvernance des entreprises publiques, l’autonomisation économique des catégories vulnérables, l’encouragement de l’initiative privée, le développement de l’économie sociale et solidaire, le soutien du secteur agricole face à la sécheresse, et l’accélération de la transition énergétique figurent, également, sur la liste des priorités fixées pour la période 2025-2027.
«Relancer la croissance économique en misant sur les secteurs à haute valeur ajoutée, en améliorant la gestion des risques liés au changement climatique et son impact sur certains secteurs comme l’agriculture et en boostant l’investissement particulièrement dans les secteurs de l’énergie propre, l’économie verte, bleue et circulaire», tels sont également les objectifs de la loi de finances et du budget de l’Etat de 2025, toujours selon le même rapport
La loi de finances et le budget de l’Etat 2025 visent, également, à lutter contre l’exclusion financière et soutenir l’inclusion sociale et économique ainsi qu’à moderniser le régime de change Il s’agit, aussi, d’améliorer la gouvernance des entreprises publiques et leur gestion financière et de maîtriser, progressivement, les équilibres budgétaires, réduire le recours à l’endettement extérieur et continuer de s’inscrire dans la politique du «compter-sur-soi», comme pilier fondamental de la durabilité des finances publiques.
«Soutenir les investissements publics afin de développer l’infrastructure et l’efficacité des services publics en vue d’améliorer le climat des affaires et la compétitivité de l’économie nationale, poursuivre la réforme du secteur de la fonction publique et assurer l’équilibre entre les volets économique et social, et ce, en luttant contre la pauvreté et en garantissant la sécurité sociale à toutes les catégories», sont autant de cibles mentionnées dans le rapport du ministère des Finances.
Enfin, la finalité est d’adopter une politique sociale basée sur la consécration de l’égalité des chances et de la justice sociale, à travers, une série de mesures visant à soutenir les catégories à revenu limité ainsi que les classes moyennes et améliorer le pouvoir d’achat des citoyens.